Lycée Léon Gontran Damas Alumni - Retour sur le parcours d’une future journaliste
Retour sur le parcours d’une ancienne lycéenne du lycée Léon Gontran Damas à la conquête de ses rêves.
Mis à jour le dimanche 19 mai 2019 , par
Je m’appelle Ludmïa Lewis, j’ai 21 ans. J’ai étudié à LG Damas de 2012 à 2015 (année où j’ai obtenu mon bac). J’ai choisi la filière Littéraire parce que j’ai toujours eu un attrait pour l’écriture. D’ailleurs, je rappelle que la filière L n’est pas pour les fainéants comme on peut l’entendre. Comme pour tous les domaines, il faut choisir la voie où on se sent le plus à l’aise… c’est plus facile de réussir quand on travaille avec plaisir.
Après mon bac j’ai cherché à étudier dans un domaine qui se rapproche le plus du journalisme donc j’ai postulé à plusieurs BTS communication (en métropole et à celui de St-Laurent). J’ai été refusé à environ 12 vœux sur 14, on m’a accepté à Saint-Laurent et à Tours mais finalement je ne me sentais pas prête à quitter le nid familial.
Donc j’ai réfléchi longtemps, et j’ai décidé de m’inscrire en Licence de Lettres Modernes à l’UG pour perfectionner mes techniques de rédaction et renforcer mon orthographe. Là-bas j’ai beaucoup appris sur ma culture et l’histoire du plateau des Guyane. Ce sont des enseignements qu’on ne reçoit pas (ou rarement) dans d’autres universités de France, ni en secondaire et il y a des matières très intéressantes.
Le « souci » à l’université c’est qu’on a beaucoup de liberté donc c’est tellement facile de décrocher. Au début de la L1 on était 70, en L2 l’effectif s’est réduit à 15. Point positif : on a plus d’attention de la part des professeurs.
Malheureusement en L3 j’ai dû faire un autre choix que ceux qui s’offrent aux étudiants de Licence de Lettres de l’UG (professeur ou professeur, pour parler de façon générale). Je me suis lancée dans l’aventure métropolitaine, comme une bonne partie des étudiants ultramarins, en m’installant à Amiens pour une L3 Communication et Médias. Là j’ai vraiment commencé à toucher le journalisme du bout du doigt.
Je devais effectuer un stage de 2 mois pendant ma formation, j’ai pensé directement à Guyane la 1ère. On a tous grandi avec ce média, ça me semblait évident que ce soit « mon premier ». Donc je suis revenue en Guyane, sourire aux lèvres. Le stage a été très formateur, les journalistes m’ont fait confiance et n’ont pas hésité à m’envoyer sur le terrain et poser ma voix en radio. D’ailleurs, à tous les futurs journalistes : les médias régionaux sont les meilleurs, on fait beaucoup plus de terrain et il y a beaucoup à dire, plus qu’il n’y paraît.
C’était un vrai plaisir mais il a fallu retourner dans le froid nordique. J’ai fait mon mémoire sur la communication interne au sein d’une chaîne publique : comment s’organise l’échange d’informations entre les différents médias (web / TV / radio) d’une même chaîne. J’ai eu 15 puis j’ai eu ma licence.
Ensuite, j’ai voulu continuer avec un Master. Les « anciens » nous recommandent (aux étudiants journalistes) d’aller en école, même si les concours sont difficiles et qu’on va sûrement se ramasser plusieurs fois, alors j’ai suivi le conseil. Finalement en juin 2018 j’ai été accepté à l’ISFJ (Institut Supérieur de Formation au Journalisme) à Paris 15ème. J’ai dû passer un test de culture générale, un test d’anglais et un entretien de motivation. En octobre j’ai emménagé en Île-de-France après de longues et presque-décourageantes recherches d’appartement, mais j’y suis arrivée. J’ai choisi d’aller à l’ISFJ parce qu’il y avait possibilité de faire une alternance, ça permet d’avoir un revenu en plus de l’expérience et de la formation, surtout lorsque l’école est payante. C’est compliqué de trouver une entreprise qui accepte les alternants, mais pas impossible.
Depuis février je travaille pour http://Planet.fr , un site d’information où je suis rédactrice web et je poursuis mon M1 Reporter - Chef d’édition. A l’école je touche un peu à tout (JRIM, presse écrite, réseau sociaux, présentation du journal, PAO, magazine, sociologie des médias) et en entreprise c’est surtout apprendre à écrire « SEO », savoir capter le lecteur, maîtriser l’actualité.
A terme, je voudrais retourner en Guyane, rendre l’actualité encore plus accessible et toucher un public plus jeune que celui qui s’intéresse aux infos aujourd’hui. Le plus dure dans les études supérieures c’est de s’accrocher à nos projets. Mes parents m’ont souvent répété que durant cette période là « j’ai le droit de me tromper ».
Il n’y a pas de parcours idéal, les études ne sont pas LE but ultime en soit, cela n’empêche qu’on en apprend beaucoup sur nous-mêmes et ça joue sur notre avenir. Ça a l’air brouillon quand on est au lycée, mais aujourd’hui on se fait refuser par tous ses vœux sur Parcoursup et demain on aura atteint notre but.
17.05.2019, Ludmïa LEWIS
Bac 2015
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