Lycée Léon Gontran Damas Alumni - Retour sur parcoursup, une période stressante

Mis à jour le jeudi 6 juin 2019 , par Lycée Léon Gontran Damas Alumni

Mesdames et messieurs,

Chères élèves de Damas et anciens camarades,

Je me présente, Hodene Georges et ancien vice-président du CVL du lycée, aujourd’hui je vous écris pour vous parler de Parcoursup, la nouvelle plateforme introduite l’année dernière par le gouvernement et censé permettre aux lycéens d’accéder aux études supérieures.

Comme vous le savez, la promotion 2017-2018 à laquelle j’appartenais était la première promotion à devoir faire face à cette nouvelle plateforme qui entendait bouleverser le mode de sélection des élèves afin d’accéder à l’université. La plateforme nous a été présentée par la proviseure adjointe ainsi que nos professeurs qui nous accompagnaient du début jusqu’à la fin de la procédure. Même si les professeurs avaient été accompagné, il y avait certaines fois une certaine incompréhension qui se résolvait avec la pratique puisque pour comprendre le fonctionnement de cette plateforme, il faut l’utiliser.

Concernant mes vœux, ils étaient principalement centrés en France car ayant toujours été passionné par l’anglais et amoureux du droit, j’ai cherché à intégrer un parcours qui reprenait ces deux éléments. Ce parcours n’étant pas encore disponible en Guyane c’est donc en hexagone que j’en ai fait la découverte.

En effet, je souhaitais intégrer une double licence en droit français et en droit anglais présente un peu partout en France. Il en a une à la Grande école du Droit à Assas ou encore à l’Ecole Européenne de Droit de Toulouse par exemple. Dans ce cursus, deux licences sont préparées en même temps, le travail est beaucoup plus conséquent qu’en licence normale et se rapproche de la prépa. L’accompagnement est beaucoup plus poussé puisque nous sommes dans une classe de 20 élèves qui ont été sélectionnés principalement pour leur dossier scolaire. Les professeurs ont le temps de revenir sur ce que nous ne comprenons pas et c’est déjà une grande avancée, je ne me voyais pas tout de suite jeter dans une université, même si je suis assez autonome, je souhaitais être encadré. Les affinités et l’intégration se font très rapidement puisque nous ne sommes pas toujours plongés dans des amphis de 200 élèves mais plus souvent au sein d’une classe où tout le monde se connait.

Une fois tous mes vœux enregistrés, les épreuves pour le baccalauréat se sont enchaînées les unes après les autres. Je me rappelle que quand nous avions nos premiers résultats nous étions encore au lycée et tous sur nos téléphones. Certains étaient déçus des premières réponses et d’autres plutôt satisfaits. Quant à moi, j’étais assez déçu de mes premiers résultats, même si j’avais été accepté dans plusieurs de mes vœux, mon choix numéro un m’avait refusé et dans mes autres vœux visés, j’étais en attente. Les doubles licences étant sélectives, ça ne m’a pas choqué.

Cependant, plus les jours avançaient et plus mes places évoluaient. Ce qui ait intéressant avec cette plateforme c’est que du jour au lendemain, nous pouvons nous retrouver premier sur la liste et ainsi espérer rejoindre le cursus souhaité. C’est donc ce qui s’est passé, j’ai été accepté au sein de l’Ecole Européenne de Droit de Toulouse. Ce n’était pas mon premier choix, c’était même le quatrième mais ayant peser le pour et le contre, je me disais que c’était le meilleur choix. Toulouse possède tellement de points positifs, l’excellence de cet école, le soleil, le coût de la vie, la présence antillo-guyanaise… Jusqu’à aujourd’hui, même si ça n’a pas toujours été facile, je ne regrette pas mon choix. Le cursus me plait, la vie me plait et j’ai fait de très belles rencontres. Cependant, rien ne vaut la Guyane, je compte donc les jours avant mon retour !

Vous l’aurez compris, Parcoursup fût pour moi une période stressante passant par la joie, la tristesse ou encore la peur. Finalement, le fait de ne pas avoir été accepté dans mon premier vœux n’a pas été un échec ou une grosse perte. Plusieurs de mes amis en Guyane comme en France sont très épanouis dans leur cursus actuel même si ce n’était pas celui-ci qui était visé au début.

Pour conclure, si je dois vous donner un conseil c’est de rêver et de viser loin. La vie appartient aux rêveurs cependant, sachez que vos rêves - que je préfère appeler projets professionnels - ne se réaliseront qu’avec un travail continue et acharné car « c’est en forgeant que l’on devient forgeron ».

03/06/19
Hodene GEORGES
Etudiant à Toulouse

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