Un Damassien au concours de plaidoirie Oratio Capitole -Toulouse
Mis à jour le dimanche 28 avril 2019 , par
Mesdames et messieurs,
Chères élèves de Damas et anciens camarades,
C’est depuis la ville de Toulouse où j’ai posé mes valises après mon départ du lycée Léon Gontran Damas que je vous écris afin de vous partager une de mes expériences.
Aujourd’hui étudiant en licence droit anglais et droit français à l’Ecole européenne de droit de l’Université Toulouse 1 Capitole - que j’aurai l’occasion de vous présenter dans un autre article – j’écris cet article afin de vous présenter le concours de plaidoirie Oratio Capitole que j’ai remporté en mars 2019 ! Qui l’aurait cru ? Pas moi en tout cas !
Ce concours organisé au sein de mon université par l’association des étudiants en droit de l’environnement, en partenariat avec la European School of Law (ESL) à laquelle j’appartiens, a débuté en janvier et s’est clôturé en mars 2019. C’est à la suite d’un mail envoyé à tous les étudiants du campus dans lequel les organisateurs appelaient à candidater que j’ai décidé de me lancer dans ce concours ayant toujours rêvé de participer à un tel évènement !
Le concept de ce concours de plaidoirie est assez simple mais tout aussi original. Il n’y a pas tout de suite de sélection mais plutôt trois passages durant lesquels les étudiants participants sont amenés à s’affronter sur des sujets qui sont au cœur de l’actualité. A chaque passage, deux étudiants s’affrontent sur un sujet donné, avec des positions qui leur ont été imposées et une limite de parole fixée à 5 minutes par passage. Vous l’aurez compris, certaines fois nous étions amenés à défendre des positions qui ne nous correspondaient pas forcément.
Ainsi, durant ces trois passages voici les sujets qui m’ont été donnés :
L’Europe en fait-elle assez pour accueillir les réfugiés et les exilés politiques ? (CONTRA)
Toulouse une ville verte. (PRO)
La Cour pénale internationale, une aire de repos pour les plus grands criminels. (CONTRA)
Par la suite, c’était aux membres du jury composé d’un ancien parlementaire, d’avocats, de doctorants, ou encore d’une greffière, que revenait la tâche de nous attribuer des notes après chaque passage, dans le but de désigner les futurs finalistes.
C’est ainsi que mes notes m’ont permis d’être finaliste de ce concours puisque j’y tenais la première place durant deux séances consécutives. Sur les 300 points distribués, j’en ai eu 270 ! Le style de mes plaidoiries traduisait ma personnalité car c’était avec humour que j’abordais chaque sujet tout en étant sérieux et rigoureux.
Le jour de la finale, j’étais censé affronter un Master 1 en Droit International. Le sujet de cette finale était axé sur l’environnement :
« L’écologie doit devenir dictatoriale pour être efficace. »
Je devais défendre la position « PRO » c’est-à-dire argumenter en faveur d’une dictature de l’écologie ! Premier défenseur des droits des animaux et du respect de l’environnement, c’est avec plaisir que je me suis lancé dans d’immenses recherches tendant à valider une telle hypothèse. Ces recherches m’ont permis d’étayer mes arguments et de rédiger une plaidoirie que j’espérais à la hauteur de la finale. D’autant plus que celle-ci devait se dérouler le 13 mars avec un jury encore plus extraordinaire dont M. LUKAS RASS MASSON, le directeur de l’ESL.
C’est donc nerveux mais confiant que je me suis lancé dans ma plaidoirie le jour de la finale avec l’intention de mettre en avant l’urgence d’une dictature écologique ! Voici un petit extrait de mon introduction :
« Mesdames et messieurs, le diagnostic de nombreux experts est sans appel, Madame la terre vient d’entrer à l’hôpital, elle est souffrante et sous perfusion. Son poumon a été perforé par une fusée en quête de l’espace et son cœur a été poignardé par des essais nucléaires. Couchée sur son lit de mort, elle a du mal à respirer à cause de gaz toxiques qui se sont multipliés et ses jambes, comme ce fût le cas pour des milliers d’arbres, lui ont été enlevées à l’aide d’une tronçonneuse. Madame la terre a également perdu la vue à cause de déchets qu’elle est incapable d’ôter de son visage. Enfin, la pauvre aurait souhaité faire un signe de la main pour exprimer sa joie d’être toujours en vie cependant, à cause du réchauffement climatique, Madame la terre a si chaud et son corps est tellement desséché, qu’elle s’apprête d’une minute à l’autre à rendre son dernier souffle. Mesdames et messieurs, je suis juriste et non médecin néanmoins, tel est le constat alarmant que nous pouvons dresser de l’état actuel de la planète. »
Ainsi, à la fin de ma plaidoirie et après l’intervention de mon adversaire dont la prestation était tout aussi impressionnante, c’est ce jeune ancien lycéen de Damas qui a remporté la compétition ! Plusieurs lots m’ont été offerts dont un séjour dans un hôtel cinq étoiles !
Ce fût une très belle expérience que je recommande à tous les étudiants ou futurs étudiants. Je remercie mon ancien lycée de m’avoir donné l’occasion de partager cette expérience avec vous. La prochaine étape à l’horizon 2020 sera de tenter Lysias, le concours national de plaidoirie !
Georges HODEN
Bac session 2018
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