DECOUVERTE DE LOYOLA

La visite à Loyola au eu lieu le 8 février 2017 avec la classe de 1S2. Cette classe monte en ce moment un projet de tournage d’un court-métrage sur les abolitions de l’esclavage à Vidal dans le cadre du concours du jeune historien guyanais. Les accompagnateurs étaient Mme Boidenec, M. Schroder et Mme Wernoth. La visite des vestiges de l’habitation Loyola a été animée par M. LEROUX Yannick, président de l’APPAAG (Association de Protection du Patrimoine Architectural et Archéologique de Guyane) qui travaille à la valorisation du site de Loyola depuis sa redécouverte en 1988 (voir le site habitationloyola.org).

Mis à jour le jeudi 9 février 2017

La visite à Loyola a eu lieu le 8 février 2017 avec la classe de 1S2. Cette classe monte en ce moment un projet de tournage d’un court-métrage sur les abolitions de l’esclavage à Vidal dans le cadre du concours du jeune historien guyanais.

LE PARKING

Le parking du sentier Loyola a été sondé par les équipes de l’INRAP (Institut Régional d’Archéologie Préventive) en mai 2016 et des trous de poteaux attestant la présence de l’ancien village des esclaves à ce niveau-là ont été retrouvés.

L’HABITATION

Après un dénivelé de trois-cent mètres à peine, les vestiges de l’habitation fondée en 1668 par les Jésuites apparaissent. Cette habitation couvrait les tiers de la ville de Rémire-Montjoly et a eu jusqu’à cinq-cent esclaves pour un à trois jésuites en moyenne présents en Guyane chaque année.

Comment vivaient les esclaves ?

Leur travail était organisé avec :
  • les activitésd’entretien (cuisine, travaux ménagers dans la maison de maître, défrichage)
  • les activités de subsistance (pêche, chasse, récoltes de fruits)
  • les activités de construction et de fabrications diverses (tailleurs de pierre dans la grande carrière surplombant l’habitation, construction d’un aqueduc trois cent mètres amenant l’eau d’une source jusqu’à l’habitation, forgerons car il y avait une forge avec des outils nombreux, houe, clous, hameçon, un collier de servitude, des boulets de canons, des baïonnettes car il fallait cultiver les abattis mais aussi se prévenir des attaques de pirates, ateliers où les potiers fabriquaient de nombreuses céramiques dont les moules à « pain de sucre »)
  • les activités liées à l’exploitation même (récoltes d’indigo et travail de teinturiers, broyage de la canne, purgerie avec le travail consistant à séparer la mélasse du sucre. Cela sans compter le café et le cacao aussi exploités).
  • les activités liées à la santé car il y avait un hôpital sur le site. Des actes chirurgicaux pouvaient même être pratiqués.
Leur vie sociale était dictée :
  • par la religion : prières matin et soir dans le cloître (jardin à la française avec le dessin visible d’une croix au centre), messes régulières dans la chapelle où le prêtre rappelait qu’il « valait mieux être esclave d’un homme sur terre qu’esclave du diable en enfer ».
  • par les regroupements lors des jours saints du calendrier catholique qui étaient non travaillés (près de cent-vingt jours dans l’année). Les esclaves vaquaient à leurs occupations dans le village où il étaient regroupés et pouvaient danser et se raconter des histoires au coin du feu le soir.

UN METIER OU UNE PASSION ?

Le métier d’archéologue consiste à reconstruire le quotidien de ces gens qui ont vécu avant nous. C’est un travail de passion et de patience.
Des recherches soignées dans des archives, des fouilles régulières, l’analyse des résultats constituent un travail colossal mais, sans lui, jamais nous n’aurions pu savoir précisément comment vivaient les esclaves et leurs maîtres à l’époque coloniale.

Des remerciements aux accompagnateurs et animateurs : Mme Boidenec, M. Schroder, Mme Wernoth, M. LEROUX Yannick.
La visite des vestiges de l’habitation Loyola a été animée par M. LEROUX Yannick, président de l’APPAAG (Association de Protection du Patrimoine Architectural et Archéologique de Guyane) qui travaille à la valorisation du site de Loyola depuis sa redécouverte en 1988 (voir le site habitationloyola.org).

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